Il était une fois...

Vous ne me connaissez pas déjà ? Je ne suis pourtant pas n’importe qui. Si je vous dis Lincoln, ça vous parle ? Je suis certaine que oui. On m’appelle Grace, ou Princesse, au choix. Je porte bien les deux. Je suis née à Oxford il y a maintenant vingt-quatre ans, sous les yeux attendris de ma chère maman. Mes parents n’ont pas voulu connaître le sexe de leur enfant avant l’accouchement. Surpriiise cher papa, je ne suis pas un garçon ! Ils ont pourtant essayé d’avoir d’autres enfants, mais sans succès. Mon père n’a jamais eu le fils qu’il voulait. Quant à moi j’ai toujours essayé de lui plaire. Je cherchais sa reconnaissance, son estime, sa fierté. Mais il ne me regardait qu’à moitié. Quelle déception pour lui d’avoir une fille, une petite brunette aux yeux bleus qui préfère les poupées aux voitures, l’équitation au baseball, le shopping à la chasse. Et quelle souffrance pour moi d’être ignorée par mon propre père. J’étais prête à tout pour qu’il soit fier et parle de moi au monde entier avec des étoiles plein les yeux. J’en ai souvent rêvé, peut-être même chaque nuit. J’ai suivi des études de médecine à l’université d’Oxford, pour lui. Je m’y intéressais sans plus mais j’ai travaillé comme une folle pour réussir. J’ai décroché mon diplôme de dentiste, mais ça ne lui suffisait pas. Papa aurait préféré que je sois chirurgienne cardiaque, autrement dit que je sois un vrai médecin, selon lui. Car papa était chirurgien, jusqu’à ce qu’on le licencie. A la mort de maman, tuée dans un accident de voiture, il n’était plus que l’ombre de lui-même. Je n’étais plus seulement ignorée, je n’existais plus. Il commit de graves erreurs sur la table d’opération, et il en payât le prix. S’il en était resté là, nous aurions pu continuer à vivre dans de bonnes conditions. Mais il fit pire. Il commença à traîner tard dans les bars, à jouer au poker avec des gens douteux, bien loin de notre classe sociale, autrement dit pas fréquentables. Il perdit tout. Nous n’avions plus rien. Même si j’avais un nom, je n’avais plus d’argent pour gérer un cabinet dentiste. Mais personne n’en sut jamais rien. Jamais il n’a repris contact avec son frère pour lui demander de l’aide, jamais, pas même pour moi. Il préférait mourir plutôt que de devenir dépendant de lui. Mon oncle, désormais défunt, était le gérant de la grande entreprise Lincoln. Grâce à lui nous avions un nom connu mais je pense que mon père n’a jamais supporté cette idée. Il aurait voulu être reconnu pour son travail et non pour celui de son frère. Je n’ai vu mes cousins que jusqu’à l’âge de huit ans. Après cela, nos parents nous séparèrent. Aujourd’hui je ne sais rien d’Isaac mais je sais qu’Alexander a repris l’entreprise de son père. Il y a peu il m’a appelée et m’a proposé une offre très alléchante. Devenir la fiancée du sénateur. Il n’eut pas besoin d’argumenter beaucoup, j’ai de suite accepté. Pour lui ce mariage arrangé a un grand intérêt. C’est bon pour la réputation de l’entreprise et bon pour tenir éloigné le sénateur des expériences qui s’y déroulent. Des cobayes y sont emprisonnés, des sortes de créatures magiques, des erreurs de la nature, en somme. Mon travail est de manipuler ce cher Grégory McGore et d’en faire un pantin, une marionnette, tout comme son propre oncle le fait déjà. Je le ferai fondre. Ce ne sera pas difficile, il est aussi gentil et naïf qu’un caniche. Alexander doit s’en douter mais, j’ai aussi saisi cette opportunité pour l’argent, bien qu’il ne sache pas dans quelle situation mon père m’a mise. Personne ne s’en doute évidemment, car je suis toujours une Princesse dont l’élégance et la grâce n’ont pas péries. Je suis chic en toutes circonstances, même lorsque je fais les courses. La beauté est la clé de la réussite. La preuve, je suis la fiancée du sénateur et je fais la une des projecteurs. J’espère que mon père me voit enfin et qu’il me pardonnera ce rapprochement avec Alexander. Mais la famille est sacrée pour moi. Nous partageons le même sang, les mêmes idées. Je crois qu’il convoite la puissance, et je l’épaulerai. Je lui donnerai toute l’aide dont je serai capable. Je suis sa Princesse et il est comme un frère pour moi. Nous sommes des rois, nous sommes des dieux.

Le caractère ...

J’aime attirer l’attention sur moi. Je veux être sur la scène et je veux qu’on n’y voie que moi. Si on ne me regarde pas quand je danse ou que je chante, je ne suis pas satisfaite. Si on ne m'apporte pas mon café dans l'immédiat, ou qu'on ne me plie pas mes vêtements correctement, je crise. Je veux que l'on s'occupe de moi, que ce soit de me masser les pieds ou de me réconforter quand il y a un orage. Je veux éblouir et faire des envieux. Et j’y arrive, j’ai une grande gueule et j’obtiens toujours ce que je veux. Parce que je suis ambitieuse, et opportuniste. La preuve je suis la future épouse d’un futur ministre. Mais parfois je dois forcer pour obtenir ce que je désire, et je fais alors mes petits caprices. Ça marche à chaque fois, parce qu’on ne me résiste pas. Je demande gentiment, je fais les yeux doux, et j’obtiens tout ce que je veux. Robes de haute couture, chaussures de créateurs, bijoux, sacs à main, animaux, voyages, appartements, voitures. On ne peut rien me refuser. Les gens me voient comme une jolie jeune femme qui a tout pour elle, et qui, malgré son extravagance, demeure gentille. Il est vrai que je suis de nature joviale. Et on obtient tout avec un sourire. Mais peu de gens savent ce qui se cache derrière. Une menteuse. Je manipule quiconque à ma guise, en jouant de mes atouts, le charme, la distinction, la gaieté. J’en fais des pions sur l’échiquier de ma vie et je me sers d’eux comme bon me semble. Je fais tout pour qu’on m’aime, mais mis à part ma famille, je n’aime personne. Au fond je me moque des gens, car je les surpasse. Je suis mieux qu’eux, en tout point. Et je fais mieux qu’eux. Je préfère tout faire moi-même car comme on dit, on n’est jamais mieux servi que par soi-même. J’ai appris à me débrouiller seule et je m'en sortirai toujours seule. Je crois tout de même que je ne suis pas foncièrement mauvaise. Il est vrai que je peux être une vraie garce, mais, quelque part au fond de moi, mon coeur me dit que ce que nous faisons à la Lincoln Corporation est mal. Mais, en quoi serait-ce mal de donner à ces monstres ce qu’ils méritent ?

Sous le capot de la voiture...

• Pseudo/Prénom
Ju
• Âge
19
• Sexe
Oui *SBAFF*
• Où as tu découvert le forum?
  La fondatrice m’a kidnappée.
• Qu'en pensez-vous?
  Elle est très persuasive.

Fiche créée par CREATIC, elle est disponible sur http://centralreview.tk