Sujet: Tu seras toujours mon Adams... Ven 8 Juin - 14:55
Tu seras toujours mon Adams...
Okay. Okay ? Okay. Frederick était comme figé, la main dans les airs, s’abaissant lentement jusqu’à l’objet tant convoité. Pourquoi fallait qu’il dorme avec ? Pour lui compliquer la tâche ? Pour qu’il puisse le surprendre et le gronder ? Ouais, probable. Mais cette clé, il l’aurait. Il posa un doigt dessus et crut se faire dessus en entendant Adams gémir au même moment. ‘Ne te réveille pas okay !’ Fred tentait de le maintenir endormi par la pensée. Il avait eu un oncle qui prétendait savoir le faire. Mais c’était surtout quand sa femme voulait qu’il fasse quelque chose. Les Weasley étaient tous un peu dérangé, surtout d’un côté de la famille… Lorsqu’il eut la clé en main, il suspendit sa respiration et attendit une quelconque réaction de la part de son amant. Son amant ? Oui… Ses pensées divaguèrent quelques secondes sur cette nuit… puis la précédente… et encore celle d’avant… Puceau, ce n’était plus pour lui. Le coréen y avait remédié, et brillamment. Bon, peut-être qu’il n’était pas suffisamment objectif pour le dire, mais tout cela lui avait semblé parfait, alors…
Ils ne s’étaient presque pas quittés ces trois derniers jours. Depuis le parc d’attraction, Adams semblait ne plus jamais vouloir s’éloigner de lui, et Fred le collait encore plus qu’avant. Oui, c’est possible. Il était sorti une fois, et c’était parce qu’il n’avait plus de quoi faire des crêpes. Sous les yeux suppliants de Frederick, complètement accro, il avait finalement daigné s’absenter… dix petites minutes. Mais vous savez combien c’est long quand on a faim ? Vous savez combien c’est long quand vous êtes collé à l’autre depuis deux jours ? Il s’empêcha de soupirer, rien qu’à y repenser….
Mais malgré tout… malgré leur amour… Fred voulait savoir. Il voulait tout savoir sur Adams, même si le coréen ne le voulait pas. Mais il sentait que c’était quelque chose de bien trop lourd, bien trop important, pour être ignoré. Plusieurs fois ces derniers jours il avait cru son ami au bord de le lui révéler. Que caches-tu Adams ? Qui es-tu vraiment ? Montre-moi le dossier que tu me cache… Fais voir ta carte d’identité… S’il te plaît ? Tu pourras me faire ce que tu veux ? Rien à faire, ça ne marchait pas. Pire, il avait l’impression de le rendre triste à chaque fois un peu plus, mais il fallait le comprendre. Frederick devait savoir. Il devait comprendre. C’était dans sa nature la plus profonde, comprendre les trucs, les étudier… Depuis le début, le coréen l’avait intrigué, et depuis le début, il s’était juré de découvrir ce qu’il cachait.
Pourtant, une fois le collier en main, au prix de plusieurs secondes d’immense effort d’acrobatie et de grimace que personne à part lui ne pouvait voir, il hésita. Deux secondes. Juste le temps de se dire qu’il faisait ce qu’il fallait. Mais peut-être que finalement, il aurait dû y réfléchir plus longtemps. Parce qu’il n’était pas préparé à ce qu’il découvrait, pages après pages, photos après photos, dans ce dossier caché dans un tiroir, dont Adams avait eu la clé. Il n’était pas préparé à lire la date de naissance de son amant, son vrai nom, sur sa carte d’identité, sa vraie carte, ni les noms des morts, ni l’horloge, ni…
Adams venait du futur.
Adams Thomas Chung venait du futur. Il avait 24 ans… mais pas maintenant. Il avait eu une famille, les Chung, qui étaient mort là bas, mais pas… ici. Frederick réalisa que le Adams de son époque était plus jeune que lui… Il réalisa que ce qui venait de lui arriver de meilleur n’était en fait… qu’une illusion. Un hasard. Une erreur dans le parcours du coréen. Et ce fut pire que tout. C’était tout son être qui volait en éclat. Comme un zombie, il quitta le bureau, ne se souciant plus du bruit qu’il pouvait faire. Il resta immobile un moment, les yeux dans le vague. Il tremblait comme une feuille, il avait envie de vomir. Tous les rouages de compréhension ne s’était pas encore fait dans sa tête, mais curieusement il ne doutait pas que ce soit possible de voyager si loin dans le temps. Dans d’autres circonstances, il aurait même été enchanté de rencontrer un tel génie. C’était dangereux et beau à la fois. Sauf qu’il n’arrivait pas à raisonner de cette manière. C’était Adams. C’était celui dont il était tombé amoureux. Il voulait mourir de nouveau. Quel avenir, présent, futur, passé ? Il se prit la tête dans les mains, et sanglota, ne sachant pas si le coréen l’entendait, s’il l’avait réveillé finalement. De toute façon, ça n’importait plus. Il avait découvert son secret. Il le tuerait pour ça. N'est-ce pas?
Il tourna la tête vers le lit, pour le regarder, pour voir ses yeux. Il lui semblait qu’il regardait la clé qui se balançait au bout de son collier, que Frederick retenait avec sa main. Pour toute réponse, il la laissa tomber à ses pieds, comme si elle n’avait plus d’importance.
« Je m’en fous tu sais. Tu pourrais venir de Mars, et avoir des tentacules, tu seras toujours mon Adams. Mais je m’en vais. »
Il était en colère contre le monde. N’était-il pas un gentil garçon ? Qu’avait-il fait pour mériter pareille ironie ? Il prit l’un des sacs de sport sous le bureau, le vida de son contenu sans faire attention et entreprit d’y jeter n’importe comment des fringues, même pas les siennes, dedans. Un silence de mort régnait, et il n’osait plus regarder le coréen. Avec un peu de chance, il le tuerait vite.
« J’veux pas être un obstacle. Ta famille… et les autres. T’as mieux à faire, nan ? T’as mieux à faire que d’être avec moi. J’suis rien. J’sers à rien, juste à te ralentir. Tout ça, c’était qu’un sursis.»
Il essayait de le convaincre de vraiment le faire, même s’il appelait l’ascenseur, tirant le sac d'une main derrière lui. De toute façon, si ce n’était pas Adams qui s’en chargerait, ce serait lui. Il savait pertinemment qu’une fois hors de la portée de son amant, ses idées noires reviendraient. Plus forte que jamais.
Adams T. Chung
Sujet: Re: Tu seras toujours mon Adams... Sam 9 Juin - 22:32
Il y avait des choses qui n’étaient pas faites pour être oublier. Le passé d’Adams était l’une de ses choses. Chaque nuit, il ne cessait de rêver à un événement bien marquant de son passé. Il aurait aimé que la présence de Frederick à ses côté y change quelque chose, mais il ne se trouvait pas dans un conte de fée ou un roman rempli de romance, mais plutôt dans la vraie vie. Malgré les mois et les années qui s’étaient écoulé, le coréen ne pouvait se débarrasser des souvenirs déchirants qui peuplaient ses rêves.
Cela faisait plusieurs mois que Jordan était mort. Pourtant, un tel souvenir semblait avoir disparu de ses souvenirs quand il rêva, cette nuit là. Ils étaient là, à table. Adams était allé voler un peu plus tôt dans la journée du poulet frits un peu plus loin. Il s’était pris une flèche de la Lincoln, mais sa blessure lui importait peu. Tout ce qu’il lui importait, c’était le sourire qui se dessinait sur les lèvres de son petit frère, de la seule famille qui pouvait bien lui rester dans ce monde. Peu importe les blessures qui hantaient son corps, peu importe la douleur qui lui malmenait le corps depuis trop longtemps, rien ne lui importait plus que le bonheur de son frère.
Il ne pouvait lui apporter que très peu de chose depuis que la grande chasse aux hosts avait été acceptée dans la plupart des pays. Mettre un pied à l’extérieur pouvait bien lui en couter la vie. Son frère lui semblait bien réel alors qu’il ramassait ses armes. Jordan était toujours près de lui quand il prévoyait quitter la demeure, lui demandant sans cesse s’il pouvait l’accompagner. Il disait être un homme, du haut de ses 17 ans. Adams savait que c’était la triste vérité, et depuis bien longtemps. Mais il ne pouvait le laisser courir un tel risque. Jamais il n’aurait cru que son frère allait en mourir, par contre.
Il n’était parti qu’une heure pour de l’eau. Quand il revint à l’entrepôt où il vivait, Jordan n’était plus. Seule sa prothèse trainait sur le sol de leur chambre, accompagnée par quelques gouttes de sang.
Adams se réveilla à ce moment-là, le corps en sueur. D’instinct, comme à son habitude depuis quelque jour, il chercha le corps de Fred à ses côtés, sans rien trouver. Son regard, affolé, parcourra la pièce avant de l’apercevoir. Au pied du lit, il sanglotait. Adams pouvait voir sa clé qui pendait à sa main. Non… non… pourquoi avait-il osé faire cela? Frederick n’était pas encore assez fort, assez stable pour affronter tout cela. La clé tomba sur le ciel du loft, le cliquetis lui arrachant aussitôt le cœur. Non… non…
« Je m’en fous tu sais. Tu pourrais venir de Mars, et avoir des tentacules, tu seras toujours mon Adams. Mais je m’en vais. »
Non. Il n’était pas prêt à cela. Adams ne voulait pas cela. Tout ce qui comptait, c’était Frederick. Il était celui qui lui avait rendu son âme. Sans lui, il n’aurait pas su se retrouver lui-même. Le monstre qu’il avait été après la mort de son frère avait rapidement disparu après l’arrivée de Frederick. Il n’osait croire que son amant pensait faire une telle chose. Il était son monde. Sans lui, tout disparaissait.
Impuissant, il observa longuement son amant se préparer un sac. Il avait l’impression que son cœur était en train de lui être arraché sans qu’il puisse y faire quoique se soit. Les tortures de la Lincoln semblait bien douce comparée à une telle douleur. Adams se sentait détruit à chacun de ses gestes, à chaque fois qu’un vêtement rentrait dans le sac.
« J’veux pas être un obstacle. Ta famille… et les autres. T’as mieux à faire, nan ? T’as mieux à faire que d’être avec moi. J’suis rien. J’sers à rien, juste à te ralentir. Tout ça, c’était qu’un sursis.»
Il ne pouvait rester là sans rien faire. Peu importe à quel point son cœur pouvait lui être douloureux, peu importe à quel point il se sentait trahis par son geste, il ne pouvait laisser Frederick filer. Se levant d’un bon, il sentait sa main se gorger de magie. L’ascenseur était sur le point d’ouvrir ses portes, et avant même que cela se fasse, les câbles se coupèrent brusquement, faisant tomber la cage au sol. Ils étaient pris au piège l’un comme l’autre, mais Adams s’en fichait. Frederick ne pouvait partir.
Le sac que tenait Frederick fut envoyé contre le mur alors que chaque vêtement retrouvait sa place. Adams lui agrippa le bras, ignorant à quel point il tentait de s’arracher de ses bras. Ils pleuraient tant l’un que l’autre. Adams ne parvenait à respirer parfaitement. Il ne voulait pas le perdre. Il ne savait pas quoi dire, quoi faire pour le retenir. Il n’était pas doué avec les mots comme son père.
« Non. Non. Tu partiras pas, Weasley. T’es la pire connerie qui me soit arriver… non, la meilleure. J’sais plus. Mais merde, Fred, sans toi, j’y arriverais pas. T’es…bordel…t’es ma force, Fred. T’es tout c’qui me reste. Ces gens là, j’les connais pas. J’les connais pas. Ma famille est morte. Ma famille, c’est toi maintenant. Tout c’que j’veux, c’est empêcher la connerie qui m’est arriver arrive ici aussi… j’pensais pas… j’te connaissais même pas…t’étais juste un nom sur une liste. Mais t,’es plus que ça…t’es tout… bordel Fred, tu m’as fait sentir en vie pour la première fois depuis des mois. »
Ses mots ne parvenaient pas à sortir entièrement à cause de la force des sanglots. Il ne savait plus quoi dire. Fred était son tout. Sans lui, il ne serait plus rien. Ses mains tremblaient plus qu’il ne voudrait, et quand il essaya de caresser le visage de son amant, il ne réussit pas grand-chose. Comment pourrait-il survivre sans lui?
Frederick Weasley
Sujet: Re: Tu seras toujours mon Adams... Mer 20 Juin - 0:49
Frederick se recula brusquement, clignant difficilement des yeux en voyant quel avait été le sort réservé à l’ascenseur. Puis, comme s’il avait du mal à y croire, il s’avança de nouveau et se pencha. Foutu. La sortie ? Y en avait plus. Okay donc là Adams était très énervé. Il faut l’être pour oser s’enfermer dans son propre appart’ nan ? Oui bon, y avait la magie… Mais théoriquement, ils étaient coincés tous les deux, et si la situation n’était pas aussi catastrophique, il en aurait été plus que content. Lui et le coréen… coincé ici. Le pied. Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de crêpes. Il ne pouvait pas vivre sans sa dose quotidienne préparé par son amoureux… « Oh mais Adams !! T’as failli foutre le feu ! Imagine la cabine aurait explosé ???? »
Allô Cendrillon, ici Charmant qui te parle ? Non ? Pour toute réponse, son sac, enfin le sac d’Adams, enfin le sac, vola à l’autre bout de la pièce, et il jura car c’était presque s’il ne venait pas de lui arracher un ongle. Mais il n’eut pas le temps de s’en plaindre, que déjà Adams lui prenait le bras. Fred tenta de se dérober, non pas parce qu’il voulait, mais parce qu’il savait qu’il n’avait aucune chance de vraiment partir si le coréen le retenait, le touchait… C’était trop dur. Se débattre était dur. Il ne tarda pas à pleurer, surtout en voyant Adams pleurer lui aussi.
« Tu… Tu peux pas pleurer ! Arrête je… Je vais pas y arriver si tu fais ça ! »
Le voulait-il encore ? Partir ? Comme s’il l’avait vraiment souhaité… Mais c’était la seule option qu’il voyait là tout de suite. Ça et puis la mort ensuite. Parce qu’il ne pouvait pas vivre sans Adams, ce n’était même pas envisageable dans sa tête ne serait-ce qu’une seconde. Mais il ne devait pas le ralentir, il ne devait pas l’empêcher de réussir à sauver des gens. Sa famille. Déjà là ces trois jours, il culpabilisait soudain. Et s’il l’avait retenu alors qu’il aurait dû sauver quelqu’un ? Le coréen était un héros… et lui, l’ombre au tableau. L’ombre à sa réussite, c’était obligé. Il n’était qu’un Weasley parmi tant d’autres, il n’était même pas aimé. Penser à ses parents, à sa sœur, aggrava encore un peu plus ses idées noires. Tant pis si l’ascenseur était hors service, il se jetterait du haut de la fenêtre et ce serait terminé. Il aurait pu continuer encore longtemps, si enfin, la voix d’Adams n’était pas venue interrompre le millier de pensées morbides qui lui traversait l’esprit.
« Non. Non. Tu partiras pas, Weasley. T’es la pire connerie qui me soit arriver… non, la meilleure. J’sais plus. Mais merde, Fred, sans toi, j’y arriverais pas. T’es…bordel…t’es ma force, Fred. T’es tout c’qui me reste. Ces gens là, j’les connais pas. J’les connais pas. Ma famille est morte. Ma famille, c’est toi maintenant. Tout c’que j’veux, c’est empêcher la connerie qui m’est arriver arrive ici aussi… j’pensais pas… j’te connaissais même pas…t’étais juste un nom sur une liste. Mais t,’es plus que ça…t’es tout… bordel Fred, tu m’as fait sentir en vie pour la première fois depuis des mois. »
C’était…c’était… confus mais beau. Tellement qu’il en avait presque oublié le pourquoi du comment. C’était quoi son nom déjà ? Ah oui, Fred. Et il avait la chance d’être aimé par un homme comme Adams Chung.
« Qu’est-ce que… t’as dis ? Oh Adams… Mon souffle de vie c’est toi. Je… je n’ai la force de rien sans toi et tes crêpes… Mais… »
Oui mais… il était lui et en même temps… non ? Son esprit logique ne parvenait pas à se défaire de cette impression. De cette vérité. Le jeune homme venait du futur ! Ils n’auraient jamais dû se rencontrer… Il aurait dû être mort… Par Merlin mais avait-il pensé aux conséquences ?? Il changeait le présent ! Il changeait la vie des gens… Il avait changé la sienne, d’une manière si exceptionnelle. Il faisait le bien, non ?
Frederick toucha le visage de son amant doucement. Le coréen avait l’air anéanti. Mais il l’était plus que lui encore… Il le serra contre lui, comme s’il était fait de porcelaine. Ils ne pouvaient pas être ensemble… Le sorcier en lui, lui soufflait que c’était contre les principes du Retourneur de Temps. Il fit quelques bisous réconfortant dans le cou d’Adams, lui caressa les cheveux, et tenta de ne plus sangloter à son tour. Il ne voulait pas dire ce qu’il allait dire… Oh non, il ne voulait pas.
« Tu es mon tout… Tu es bien plus encore. Mais ça… Nous… C’est mal. Tu manipules le temps, et je suis tellement content que tu l’aie fais, crois-moi. Tu m’as sauvé… Mais la règle du Retourneur de Temps… Avec moi, tu la brises ! Tu ignores les conséquences de… du fait que je sais. C’est… C’est ma faute, j’aurais pas dû fouiller, je… Je voulais tout savoir de toi. Ignorer des trucs important, ça me tuait ! C’était plus fort que moi… Je… Si tu échoues à cause de moi, jamais je me le pardonnerais Adams !! Non je… Je dois partir… Je le dois… »
Frederick se détourna d’un coup, les sanglots le reprenant à nouveau. Il avait l’impression de perdre la raison. Il se mit un instant en quête du sac, avant de revenir vers l’ascenseur et de se rappeler qu’il était détruit. Il ne restait qu’une solution. Transplaner. A un endroit où Adams ne pourrait pas le retrouver… Un endroit où il se laisserait mourir…
Il ferma les yeux.
Adams T. Chung
Sujet: Re: Tu seras toujours mon Adams... Jeu 21 Juin - 3:17
[J’ai pas envie de me casser la tête, donc voilà un changement de temps, je poste au présent.]
Il l’aime. Il le hait. Pourquoi ose-t-il faire une pareille connerie? Pourquoi veut-il faire cela? Le quitter, le laisser seul dans ce monde qui n’est pas le sien. Sans lui, il est perdu. Sans lui, Adams trainait des pieds, sans vraiment avancer. Il a commencé à vraiment agir à partir de son arrivé. Comment peut-il croire une seule seconde qu’il l’empêcher de faire quoique se soit, ou alors qu’il est un boulet attaché à son pieds, lui lacérant la peau à chaque mouvement. Non, Fred est sa force, sa détermination. Il a fait son choix ce moment là, quand il l’a embrassé. Il a fait son choix quand il a posé ses mains sur son corps, se liant à lui. Son choix est fait depuis plusieurs jours, gravé à sa mémoire à jamais. Fred ne peut rien y faire, rien y changer.
Un instant, ses mots semblent suffire pour calmer cette rage…cette envie soudaine de partir loin de lui. Un instant, il croit que toute cette idée à quitter l’esprit de son amant et qu’il reviendra le rejoindre dans lit. Il croit avec espoir, croit avec naïveté. Il prit un homme dont il ne connait même pas le nom.
« Qu’est-ce que… t’as dis ? Oh Adams… Mon souffle de vie c’est toi. Je… je n’ai la force de rien sans toi et tes crêpes… Mais… »
L’idiot. Il ne comprend rien. Et pourquoi parles-t-il de crêpe? Adams lui en donnera autant qu’il le voudra, s’il reste. Il lui donnera tout ce qu’il veut, voir même son cœur. Mon dieu, il l’arracherait de sa poitrine juste pour lui donner… juste pour qu’il reste près de lui plus longtemps. Il est là bien en face de lui, attendant la suite à ce mais… il veut comprendre, veut savoir ce qui se déroule dans cette petite tête. Fred est si étrange… si confus. Il démarre bien trop rapidement, s’en fait pour si peu. Adams a envie de le serrer de toutes ses forces, de lui murmurer que tout va bien, ou alors de lui lancer une oubliette. Il le veut près de lui. Pourquoi a-t-il eu l’idée folle de fouiller dans ses papiers? Adams aurait du les bruler.
Sa main frôle sa joue. Comme toujours, Frederick a les doigts gelés. Comment allait-il réchauffer ses doigts, sans lui? Comment allait-il faire à l’extérieur, sans personne? Mourir, non, Adams ne le laisserait pas faire. Il le veut près de lui. Il le veut pour lui seul. Un acte égoïste? Certes, mais il s’en fiche complètement. Tout ce qu’il veut, c’est croire en cette illusion que lui apporte l’amour. Tout ce qu’il veut, c’est croire en cette force que lui donne Fred, croire qu’il est capable de tout et bien plus.
Des baisers dans son cou…une main dans ses cheveux. Un instant, il ferme les yeux…il a l’impression que rien n’est arrivé, que Fred va lui demander des crêpes et qu’ils retourneront dans le lit. Un instant, il espère cela de tout son cœur. Il a envie de frapper, de cogner. Ses poings le démangent, et il sent que si Fred prend de nouveau la parole, parle de nouveau de le quitter, il ne serait plus maitre de lui-même. Un feu grandit en lui.
« Tu es mon tout… Tu es bien plus encore. Mais ça… Nous… C’est mal. Tu manipules le temps, et je suis tellement content que tu l’aie fais, crois-moi. Tu m’as sauvé… Mais la règle du Retourneur de Temps… Avec moi, tu la brises ! Tu ignores les conséquences de… du fait que je sais. C’est… C’est ma faute, j’aurais pas dû fouiller, je… Je voulais tout savoir de toi. Ignorer des trucs important, ça me tuait ! C’était plus fort que moi… Je… Si tu échoues à cause de moi, jamais je me le pardonnerais Adams !! Non je… Je dois partir… Je le dois…»
La règle du retourneur de temps. Pourquoi parle-t-il sans cesse de cela ? Les règles, elles n’ont plus d’importance. Pas à un tel temps, pas près d’une apocalypse. La fin est trop près pour se soucier de règlement écrit quelques siècles plus tôt. La fin est trop près pour que Fred le quitte ainsi, sans rien lui laisser. Et peu importe ce qu’il lui laisse, peu importe qu’il y est un bon fond à tout cela, il ne veut rien en savoir. Tout ce qu’il veut, c’est avoir Fred près de lui. Le monde aurait beau se détruire en mille morceaux, les bras de Fred seraient son paradis. Rien d’autre ne lui importe, à l’instant. Pas même son frère disparu.
Alors… alors avec toute la force qu’il lui reste, Adams le prend dans ses bras. Il le serre de toutes ses forces, ignorant le sac qu’il tient de nouveau à sa main, ignorant le fait qu’il veuille le quitter comme le lâche qu’il est.
« Idiot. Idiot. IDIOT! Comment tu fais pour…comment t’oses penser une pareille connerie? Tu crois vraiment que cette foutue règle de temps importe ? j’l’ai brisé dès que j’ai osé débarquer les pieds ici. J’l’ai brisé dès que j’ai osé te sauver la vie, cette journée là où t’aurais du mourir. Et tu sais quoi? J’regrette rien! Non, j’regrette une foutue connerie! Un Adams sur deux n’aura pas la joie…le bonheur d’avoir un Fred dans sa vie… un adams sur deux aura sa famille… mais pas l’amour de sa vie… pas son âme sœur…et si…et si t’oses foutre le camp comme un lâche, si t’oses faire une pareille connerie, aucun Adams aura le bonheur de t’avoir dans sa vie, parce que j’me trancherais les veines sur le champ. »
Plus choquant que ça? Il n’aurait plus le faire… mais Adams est connu pour dire des conneries, et surtout, des bêtises plus grosses que lui. Regrettant déjà ses paroles, surtout les dernières, il attend quand même une réponse. Peut-être… oh oui peut-être va-t-il le faire changer d’avis avec une pareille connerie.
Frederick Weasley
Sujet: Re: Tu seras toujours mon Adams... Ven 29 Juin - 22:44
Il ne respire plus, il ne peut plus. Adams le serre, fort, trop fort. Son amant a peur qu’il s’en aille, il a peur tout court. Frederick sent de nouvelles larmes sous ses yeux clos, prêtes à couler sur ses joues déjà humides. N’importe qui d’autre pleurerait après ses mots… Il était idiot oui, mais lui il était fou. Il risquait tout pour lui, absolument tout. Il prit conscience de tout l’amour qu’il lui portait. Il croyait qu’il l’aimait plus que lui, dans sa tête ça ne pouvait être autrement. Dans sa tête, il n’aurait jamais pu imaginer que quelqu’un puisse l’aimer de toute façon. L’aimer réellement pour qui il était. Il avait passé pas mal de temps auprès des filles à se faire passer pour qui il n’était pas. Ca ne marchait pas longtemps, son naturel revenait au galop tout le temps. Il savait qu’il était un peu à part… Qu’il pouvait beaucoup parler, s’intéresser à des choses futiles… Savoir que le coréen l’aimait lui, tout entier, avec tout ce qu’il avait d’étrange en lui…
Il rouvrit les yeux d’un coup, et ses mains vinrent serrer fort les poignets d’Adams pour qu’il le libère.
« J’ai jamais… J’ai jamais su affronter… les peurs de ma vie… J’sais pas ce que c’est. Je ne sais pas ! Mais je ne veux pas partir, j’ai jamais voulu, dans n’importe quelle situation, j’partais jamais parce que je le voulais… Je ne sais juste pas quoi faire d’autre. Adams… Depuis que tu m’as sauvé, depuis que tu es dans ma vie, je me sens mieux, je me sens moi. C’est le plus beau cadeau que tu pouvais me faire, que je pouvais attendre de toi. Et en plus de tout, tu me donnes ton cœur, tu me donnes tout. »
Il dû s’interrompre, il dû prendre appui sur le coréen. Il lâcha le sac, et son ami donna un violent coup de pied dedans. Fred comprenait que partir n’était pas une solution. Partir ou mourir, ça revenait presque au même en fait. Ils prirent place sur le lit, et il s’empressa de l’enlacer, de placer son nez dans son cou, de passer sa main sur son torse. Il s’arrêta sur son cœur, il cognait si fort. Il s’en voulait, c’était à cause de lui s’il avait presque fait un arrêt cardiaque. S’il avait menacé de se tailler les veines…
Il sursauta d’un coup et le poussa plus fort que prévu. Ne s’y attendant sûrement pas, il le vit rouler à côté du lit. Il rampa sur le lit et se pencha pour le voir couché par terre, lui lançant un regard noir.
« Tu me redis encore une fois que tu pourrais te tailler les veines, j’appelle la Lincoln pour qu’ils viennent t’aider, t’as compris ? Ne-redis-plus-jamais-ça. C’est moi le suicidaire. C’est moi qui fais ça. Non, non, mais je vais pas le faire, me regarde pas comme ça, je disais juste... nah, laisse tomber.»
Il n’avait jamais vraiment… été jusqu’au bout, mais il avait tenté la scarification. C’était pathétique, vraiment. Même en le faisant, il savait que c’était pathétique, que se faire saigner, que marquer sa peau, c’était pire que con. Surtout qu’après, tellement il avait honte, il se soignait, il piquait les potions de sa mère, et il faisait disparaître toutes les traces. Pire encore, il se montrait toujours particulièrement enjoué après ça, et on le trouvait toujours d’excellente humeur. Il se perdit dans les yeux d’Adams en ressassant ce moment de sa vie passée… Maintenant, il n’avait plus besoin de faire ça. Et avoir une famille avec un seul membre, ça lui convenait tellement mieux que tous les Weasley réunis !
Fred observa son Adams couché par terre, à le regarder.
« Si tu ne me déteste pas pour avoir fouillé… J’aimerais que tu me racontes… ton histoire. J’aurais l’impression de… de vraiment te connaître, si tu m’en parles. J’aurais l’impression d’avoir vécu avec toi depuis toujours… dans le passé… dans le futur je veux dire… J’suis déjà embrouillé, j’imagine pas toi ! »
Il se mit à rigoler et à faire trembler le matelas. Ca aussi c’était lui, à passer d’une émotion à une autre, éviter de trop dramatiser les situations, de vite oublier ce qui est douloureux… Il tendit la main à Adams et attendit. Il ne savait pas ce qui lui passait par la tête. Peut-être était-il énervé contre lui d’avoir menacé de partir. Ou alors… peut-être avait-il peur qu’il parte quand même. Fred sentit son sourire se figer, il redevint sérieux, et ses yeux plongèrent dans ceux d’Adams. Il sentit un trop plein d’émotions le submerger d’un seul coup, et la seconde d’après, il était sur le coréen, collé à lui, à pleurer dans son cou comme une fille bien trop sensible, à lui demander pardon une dizaine de fois pour avoir tout gâché, pour l’avoir rendu triste, pour l’avoir fait casser l’ascenseur, et tellement de choses qu’au final, il en oublia même la vraie raison, profitant juste de la douce chaleur du corps de son amant, de son odeur et de la douceur de sa peau…
Adams T. Chung
Sujet: Re: Tu seras toujours mon Adams... Sam 30 Juin - 0:54
Pour ma bague à ton doigt, j'ferais n'importeq quoi.
Il en pleure. Parce qu’il se trouve con, et même pire que cela. Il a l’impression de lui mettre un ultimatum en lui disant qu’il va se retirer la vie. Adams ne ferait jamais une pareille chose. La vie est trop précieuse, trop importante pour être pris d’une lame, d’une balle ou de quoique se soit. C’est pour cela d’ailleurs qu’il est là, bien debout devant lui, à le serrer dans ses bras. Parce que sans Fred, il n’arrivera à rien. Adams le fait, il le sent. C’est quelque part en lui, quelque part de bien profond, de bien connu. C’est là, dans ses veines, dans son sang. Il le sait, c’est tout. Sans Fred, il n’aurait pu de lumière, pu rien pour se frayer un chemin, pour oublier toute la douleur, toute la rage qui avaient pris place dans son cœur. Il veut Fred près de lui. Parce que dans le fond, il a beau avoir une liste de noms, des dates, rien ne sera pareille. Un petit changement dans le temps pouvait tout changer, et sa famille, enfin, la famille de cet Adams, pouvait mourir n’importe quand. Trop de choses avaient changés en quelques mois.
Une pression fine mais puissante le stoppe dans ses pensées. Perdu, troublé, il s’éloigne un peu, rencontre le regard de Fred. Il a peur, de nouveau. Peur qu’il lui dise qu’il va partir quand même, qu’il peut trancher ses veines s’il le veut. Peur que Fred ne soit pas son Fred, ou une connerie du genre. Il s’inquiète pour rien, il s’inquiète pour tout. Ça lui prend la tête, ça lui prend les trippes.
Il a l’impression qu’un poids le quitte. Que le ciel s’ouvre en deux, faisant danser les anges. Que la Lincoln tombe. Que sa famille reprend vie. Les mots de Fred. Chacun, tous. Ils le font vivre, ils le font pleurer. Il est heureux. Oh non, pire que ça, il est fou de joie. Adams se trouve un peu pathétique, mine de rien, de s’être autant attacher à quelqu’un, de tant lui en devoir, de tout vouloir faire pour lui. Il ne s’était jamais vu comme ça. Il n’aurait jamais cru finir comme ça. Et pourtant…pourtant, ça lui fait un bien fou. Tout comme le coup de pieds qu’il donne au sac, quand son amour le laisse tomber au sol. Il a envie de le brûler, ce foutu sac. De le bruler, de plus jamais le revoir.
L’instant suivant, leurs jambes ne les portent plus. Adams l’entraine sur le lit, et ils s’enlacent comme s’ils ne s’étaient pas vus depuis des années. Comme s’ils se trouvaient enfin, après tout ce temps. Quelque part, c’est vrai. Fred connait enfin le vrai Adams. Il en connait une partie, au moins. Il sait qu’il n’est pas lui, qu’il n’est pas fait pour ce monde, et pourtant, il l’accepte, il veut quand même de son amour. Adams l’aime pour ça. Il a envie de le caresser de nouveau, de lui montrer à quel point il peut bien l’aimer, mais Fred le pousse au sol, un peu trop violemment. Son coude percute le sol d’un coup, et il grimace durement, sentant toutes ses nerfs se contracter dans son bras. Merde.
Il a envie de lui demander ce qu’il lui a pris, mais la sale tête adorable de Fred apparait, et là, il lui balance des trucs. Des trucs un peu sales, un peu méchant, mais ça lui fait un bien fou. Fred veut qu’il reste en vie. Il se perd dans ses mots tout comme lui, mais il lui dit quand même. Quelque part, il lui dit qu’il le veut avec lui à jamais, et Adams a encore plus envie de prendre le contrôle de son corps, face à ses paroles.
« Si tu ne me déteste pas pour avoir fouillé… J’aimerais que tu me racontes… ton histoire. J’aurais l’impression de… de vraiment te connaître, si tu m’en parles. J’aurais l’impression d’avoir vécu avec toi depuis toujours… dans le passé… dans le futur je veux dire… J’suis déjà embrouillé, j’imagine pas toi ! »
Et bam, remis à plupart, la partie de plaisir. Quelque part, il ne sait pas s’il pourra lui dire tout ça. Il ne l’a jamais fait de vive voix, parce qu’il en a jamais eu l’occasion. Il ne sait même plus dans quel ordre ils sont morts, ou alors quel date. Seules les feuilles peuvent lui dire, et il trouve ça tellement impersonnel. Il se sent bête… lâche de les avoir oublié, ces dates. Comme s’ils n’étaient pas importants à ses yeux. Comme s’ils n’étaient rien.
Il ne voit pas la main que Fred lui tend. Il est perdu dans son regard, sans vraiment le voir. Il pense à tous les morts qu’il a pu bien voir. Il pense à tout ceux qui sont mort, soit de la Lincoln, soit en se la donnant, la mort. Il y en a autant dans chaque catégorie, et il est dégouté par cela. Un sursaut le prend quand Fred lui atterrit dans les bras. Il ne s’y attendait pas. Ses larmes dans son cou lui brisent le cœur, tout comme les milliers de mots qu’il ne cesse de lui murmurer.
Adams ne lui en veut pas, il ne lui en veut plus. Il l’aime. Il l’aime de tout son cœur, et le simple fait qu’il l’accepte, qu’il veuille rester, ça vaut tout les excuses du monde. Alors, il lui caresse le dos, l’embrasse sur le front. Il lui donne tout l’amour dont il a de besoin, essaie de le calmer le plus possible. Il lui montre à quel point il ne lui en veut pas, à quel point il l’aime. Il essaie du moins, car Adams n’a jamais aimer, avant cela.
« Je t’aime, okay? Calme-toi, respire. J’ai une histoire à te raconter. Un truc un flou, mais bon, j’vais essayer d’te dire les grandes lignes.»
Il caresse ses cheveux jusqu’à temps qu’il capte son regard. Sans rien demander, sans même son aide, il lève Fred dans ses bras, et s’installe dans le lit avec lui. Il le garde près de lui, près de son cœur. Il ne veut pas qu’il s’éloigne. Quelque part, son corps à encore besoin de le sentir près de lui. Son corps a toujours peur.
« J’ai… là, présentement, j’dois avoir 11 ans…environ… et j’suis l’môme de Camellia Hamilton, et Lucas Chung. Phoenix a été le premier à mourir, tué par une agente d’la Lincoln dont il est tombé amoureux. Ensuite, ma mère a disparu…mon père a arrêter de vivvre….Les O’Connell ont été butés, sauf Raf, qui s’est tiré fait un joli kamikaze, à la Lincoln Corp. Lupin s’est tiré une balle dans la tête, après la mort de son fiancé. Tu t’es suicidé… Maxyme, ma p’tite sœur, a été buté aussi… et le dernier…le dernier, ça a été Jordan. Il était plus là, mort, disparu. J’sais pas c’qu’ils lui ont fait. J’veux pas le savoir. »
Il passe une main dans ses cheveux, fixe un instant Fred. Parler de tout les morts, de tout ça, ça lui donne envie de le garder encore plus près de lui, de le savoir toujours en sécurité. Ça lui donne envie de l’avoir à jamais avec lui, près de son cœur. Dans son cœur à jamais. Alors, comme un con, comme un idiot, il dit.
« Et là… j’suis dans l’passé avec un mec stupide… un mec que j’aimerais bien attacher à moi…avec une bague, p’être. »
Sujet: Re: Tu seras toujours mon Adams... Lun 23 Juil - 20:47
XX
Adams est à lui. Il le sent, il le sait. Pour combien de temps, là n’était pas la question, ni le moment de se torturer avec ça. Le temps, on l’emmerde le temps ! Frederick reçoit son amour, il reçoit bien plus, il reçoit des certitudes, qu’il n’est pas qu’une erreur, ou pire, un passe temps. Encore ce putain de temps ! Fred rigole tout seul, un peu, blottit contre le coréen. Il n’a pas honte d’avoir pleuré, avec son amant, il n’a pas honte de montrer ce qu’il ressent, qui il est. Il sait qu’il ne retrouvera jamais quelqu’un comme lui. Il n’était pas du présent ? Et alors ? Des sorciers faisaient bien des enfants avec des géants, avouez que l’image ne donne pas envie.
Eux deux, c’était l’union du présent et du futur.
« Je t’aime, okay? Calme-toi, respire. J’ai une histoire à te raconter. Un truc un flou, mais bon, j’vais essayer d’te dire les grandes lignes.»
Trop faible pour bouger de lui-même, il ne s’étonne pas de voir Adams le faire pour lui. Il est fort Adams. Il est tout ce qu’il n’est pas. C’est vrai, ils ne ressemblent en rien, mais ils se complètent si bien, ils sont deux moitiés parfaites d’un monde imparfait. Le contact du lit est rassurant, Frederick s’apaise, et les bras du coréen sont comme deux étaux protecteur. Il ferme les yeux pour mieux écouter, il est tenté d’interrompre, surtout lorsqu’il entend des noms connus, ou lorsqu’il parle des membres de sa famille. Il se fige en entendant son triste sort, qu’il avait lui-même choisi. Entendre qu’il avait réussi, dans le monde d’Adams… le bouleverse quelque peu. Son autre lui n’avait pas eu de jeune homme coréen pour le sauver. Tout comme les autres n’avaient pas survécut à la Lincoln. Il chasse les images qui lui viennent en tête et se concentre de nouveau sur la voix d’Adams.
Il était dans ce monde-ci. Ce présent-là. C’était ça qui importait.
Fred l’écoute terminer par sa sœur et son frère. Il sent la douleur, il sent les efforts qu’il fait pour ne pas pleurer encore. Peut-être même n’en a-t-il plus la force, qu’il n’a plus assez de larmes pour eux. Il accroche son regard, il lui serre la main, lui il en a toujours plein des larmes. Il pleure pour eux. Il s’excuse de pleurer encore, mais le sourire du coréen lui montre que ce n’est pas grave. Alors il continue, un peu. Il réalise encore plus qu’il avait voulu mourir pour une histoire de nom, d’identité, d’incompréhension, de mal être. Mais il n’avait plus le droit de prendre ces raisons pour chercher la mort. Adams avait tout perdu lui. Et pourtant, il s’était quand même donné un but. Désespéré, certes, mais un but quand même. Une vie. Il se jure silencieusement de rester éloigner des lames de rasoir, des cordes, des tentacules… pour le restant de ses jours. A moins qu’Adams… Non, ce n’est pas le moment d’y penser.
« Et là… j’suis dans l’passé avec un mec stupide… un mec que j’aimerais bien attacher à moi…avec une bague, p’être. »
Frederick pouffe de rire, alors qu’il évoque sa stupidité. Il entend les derniers mots, mais il ne les assimile qu’après. Pas longtemps après, le temps de suspendre son rire, et l’expression de son visage. Il n’est pas sûr d’avoir comprit. Ou plutôt si, il comprend toujours tout avant les autres, il a toujours été un petit génie incompris dans l’âme, et il comprend qu’il parle de bague et de lui. C’est le lien entre les deux qu’il a dû mal à faire. Il se recule un peu, se décolle de son étreinte, pour être sûr.
« M… Moi ? Tu voudrais… Vraiment ? Je… Redis-le. S’il te plaît. »
Il insiste, il veut réécouter son amant pour être sûr. Il trépigne déjà à l’idée. Il s’en fiche que ce soit complètement niais ou que ça ne fait que trois jours qu’ils sont officiellement ensemble. Ce sont des choses que l’on ressent. Il avait découvert ça avec Adams, son besoin de tout expliquer avait peu à peu laissé la place au ressenti, du moins en ce qui concernait les sentiments. Oh il était toujours aussi angoissé pour un rien, mais plus à cause des douces caresses du coréen sur sa peau…
Il l’écoute à nouveau. Il sourit, il rit, nerveusement, mais il est content.
« Je t’aime. T’es cinglé quand même, m’offrir une bague, y a des chances que je m’étouffe avec. Mais je t’aime, Adams. Merci de m’avoir raconté… de te livrer à moi, alors que je le méritais peut-être pas. Ce que t’as vécu… c’est l’enfer. Ton monde ne tournait pas rond si tu veux mon avis. Parce que dans le mien… je veux dire, dans le notre, ici et maintenant, on va leur botter le cul aux agents de la Lincoln. Et tu les verras grandir. Ton frère… Tous. Je te le promets. On est ensemble, maintenant. »
Frederick lui caresse les cheveux, l’embrasse doucement. Puis, comme une folle hystérique, il se lève et bondit sur le lit jusqu’à faire tomber Adams par terre, encore une fois. Il n’est plus qu’un gamin, maintenant, il fait exprès, parce qu’il est heureux, et il s’en fiche de l’odeur de brûlé qui se propage dans l’appartement. L’ascenseur peut bien mourir tout seul.
« ELLE EST OU LA BAGUE DIIIIIIIIIIIIIS !!!!!! »
Sans attendre, il rejoint Adams et tente de fouiller ses poches. Il veut la bague. Il la veut vraiment.
Adams T. Chung
Sujet: Re: Tu seras toujours mon Adams... Jeu 2 Aoû - 2:34
Le cœur qui s’affole dans sa poitrine, qui résonne de plus en plus à chaque battement, le rendant totalement. Fou. Ses mains deviennent de plus en plus moites, sa gorge se fait sèche. Il n’arrive plus à respirer, attendant de voir une quelconque réaction face à sa demande. D’avoir une quelconque réponse. Jamais il n’a eu aussi peur de toute sa vie, et Adams sait parfaitement que la réponse peut aussi bien le briser que de faire de plus l’homme le plus heureux du monde. Et soudain, il est sur le fond d’une falaise, se demandant si le saut va être le plus merveilleux du monde ou s’il va se fracasser le crane contre un rocher. La peur lui serre le ventre à en avoir douloureusement mal, et il peine à comprendre quelle sera la réaction de son petit ami. Ils ne sont ensemble que depuis quelques jours, leur amour est à peine naissant, et leur destin n’était pas fait pour se croiser. Peut-être aura-t-il peur de nouveau, peut-être partira-t-il de nouveau, comme il comptait le faire un peu plus tôt. Adams a peur. Peur de le perdre. Peur de se perdre. Il ne comprend pas pourquoi il a osé lui poser une pareille question, et pourtant, il n’ose la retirer, car elle est essentielle, selon lui. Le mariage a toujours été important au sein de sa famille, et même autrefois, ses parents se sont mariés bien jeunes, avant de se connaitre totalement. L’amour le plus beau, le plus vrai, c’est celui qui brille de mille feux, c’est le leur.
Au creux de ses bras, il sent le gamin qui s’éloigne, qui le dévisage sans réellement comprendre le sens de ses paroles. Adams en a le cœur qui se feint douloureusement, et il a peur, si peur de le perdre de nouveau, juste à cause d’une phrase.
« M… Moi ? Tu voudrais… Vraiment ? Je… Redis-le. S’il te plaît. »
Adams se perd dans ses yeux un instant, essayant de comprendre si sa réponse est bonne ou mauvaise. Tout ce qu’il y voit ne fait que le rendre heureux, car les yeux de Fred brillent de milles feux, et il peut cerner quelques larmes de fois, au creux de tout cela. Et son cœur s’affole de joie, car leur amour semble si fort et si infini, et il ne comprend pas à quel point il a pu vivre si longtemps sans amour, sans Frederick dans sa vie. Il ne comprend pas comment les membres de sa famille ont pu le laisser tomber si bêtement, alors qu’il se trouve à être si exceptionnel, si merveilleux.
« Maintenant, tout de suite. Sois mien, Fred. Même si ça dure que quelques jours, même si le monde tombe demain, au moins, on aura été lié l’un à l’autre, complètement, entièrement, par nos vies et nos âmes. »
Un rire nerveux traverse la gorge de son amant, et il croit voir au creux de ses prunelles la plus belle chose du monde, son amour. Adams sent alors un sourire se bâtir sur ses lèvres.
« Je t’aime. T’es cinglé quand même, m’offrir une bague, y a des chances que je m’étouffe avec. Mais je t’aime, Adams. Merci de m’avoir raconté… de te livrer à moi, alors que je le méritais peut-être pas. Ce que t’as vécu… c’est l’enfer. Ton monde ne tournait pas rond si tu veux mon avis. Parce que dans le mien… je veux dire, dans le notre, ici et maintenant, on va leur botter le cul aux agents de la Lincoln. Et tu les verras grandir. Ton frère… Tous. Je te le promets. On est ensemble, maintenant. »
Une caresse dans les cheveux, un doux baiser sur ses lèvres. Il est bien avec cet ange dans les bras. Il se sent au paradis, et oublie toute cette merde qui envahit leur vie depuis tant d’année. Il ne se soucie pas du fait qu’il peut rapidement mourir le lendemain, ou que son amour peut lui être arraché à tout instant. Le fait d’être le soldat d’une guerre qui se fait silencieuse et sournoise ne lui importe pas, à cet instant. Il n’a que le paradis au creux de ses bras, tout contre ses lèvres, et rien d’autre ne lui important que le bonheur d’avoir croisé la route de Fred. Dieu est clément, cette fois, car il lui laisse la présence d’un ange extraordinaire à ses côtés.
Et son bonheur, son ange, ne peut s’empêcher de s’extasier comme l’enfant qu’il est, sautant sur le lit à l’en faire de tomber, brillant comme une étoile à cet instant, faisant augmenter son amour par sa simple présence, par le simple fait qu’il est lui-même, là, maintenant. Et il l’aime, oh oui, il l’aime tant qu’il en a mal, car le malheur peut frapper à tout instant, et malgré les belles paroles du Weasley, le bonheur est fragile comme un enfant naissant, et le malheur est cruel.
« ELLE EST OU LA BAGUE DIIIIIIIIIIIIIS !!!!!! »
Un rire le prend face au comportement totalement enfantin de son amour. Et alors qu’il se met à cheval sur lui, qu’il lui fouille les poches, Adams ne peut s’empêcher de lui baiser le cou et les lèvres avant d’inter changer leur place. Il l’observe avec des étoiles dans les yeux, caressant la peau clair de son visage, essayant de graver à jamais sa beauté à sa mémoire, essayant de croire naïvement que le monde va bien, et qu’ils iront bien jusqu’à la fin des temps, que le cauchemar a pris fin et que tout va bien. Un soupir le prend, et il s’allonge de tout son long contre lui, sa tête contre son cœur. Il écoute les battements nerveux de son cœur, retient les larmes qui souhaitent gâcher l’instant. Et il lève soudain les yeux vers lui, caressant un instant ses lèvres du bout des doigts, avant de passer une main autour de son propre cou, dévoilant une seconde chaine, celle contenant les anneaux de mariage de ses défunts parents.
« Les anneaux des Chung. Elles sont dans la famille depuis des années…»
Il le regarde un instant en silence, avant de retirer doucement l’une des anneaux de la chaine, puis, prenant la main droite de Fred comme si elle était la chose la plus fragile du monde, il prend une éternité à y enfiler la bague, avant de doucement, tendrement, baiser l’anneau de ses lèvres et de la serrer contre son visage.